Les chefs d'Etats de l'Afrique centrale ont montré lundi à Brazzaville, au terme d'un sommet extraordinaire de la CEMAC, leur vive préoccupation pour favoriser le bon fonctionnement de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) minée par des dysfonctionnements, malgré la nomination d'un nouveau gouverneur.
"Après la nomination du nouveau gouverneur, la conférence (des chefs d'Etat) a constaté la persistance des dysfonctionnements au sein de l'institution d'émission (BEAC)", indique le communiqué final des travaux de la session extraordinaire des présidents de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) .
Pour y remédier et sauvegarder le bon fonctionnement, la conférence a décidé de prendre des mesures individuelles, notamment des nominations à différents postes dont le Congolais Daniel Ngassiki comme secrétaire général de cette institution financière.
"Les chefs d'Etat de la sous-région ont également décidé de l'uniformisation de la durée des mandats à cinq ans (à la tête des institutions) à l'exception de la BEAC", précise le communiqué.
Concernant la mise en place du passeport communautaire et de la création de la compagnie Air CEMAC dont Brazzaville abritera le siège, M. Sassou Nguesso a souligné qu'il s'agit des décisions politiques.
"Ce sont des décisions politiques. Au milieu il y a des difficultés qui sont parfois sérieuses. Il ne faut pas confondre les difficultés et le manque de volonté", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse.
La rencontre de Brazzaville a connu la participation des présidents camerounais Paul Biya, centrafricain François Bozizé, congolais Denis Sassou Nguesso, équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, gabonais Ali Bongo Ondimba et tchadien Idriss Déby Itno.
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