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Une étude préconise de doter le Cameroun, la RCA et le Tchad de 2.000 kilomètres supplémentaires de fibre optique

Un projet élaboré au terme d'une réflexion des experts en télécommunications du Cameroun, de la République centrafricaine (RCA), du Tchad et d'organisations internationales, tenue de mercredi à vendredi à Yaoundé, a préconisé de doter chacun de ces trois pays d'Afrique centrale de 2.000 kilomètres supplémentaires de fibre optique.

Ce projet découle d'une étude de faisabilité sur le développement d'un accès au câble en fibre optique du pipeline Tchad-Cameroun, menée depuis 2007 par le Centre de développement de l'entreprise (CDE) basé à Dakar au Sénégal, à la demande du ministère camerounais des Postes et Télécommunications.

Il prévoit de s'adosser sur un autre projet financé par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), dénommé Central African Backbone (CAB). Celui-ci porte sur la construction et l'exploitation en commun par les trois pays du câble en fibre optique installé le long de cet oléoduc qui transporte le pétrole tchadien vers les côtes camerounaises.

En dehors du réseau acquis grâce au pipeline, long de 980 de kilomètres, allant de Doba au Tchad à Kribi (Sud du pays), le Cameroun met également en oeuvre en ce moment un projet de 3.200 kilomètres de câble en fibre optique, avec l'appui de la Chine.

FAIRE DES RESEAUX CAPILLAIRES

"Ce que nous proposons est que les 2.000 kilomètres qui sont concernés par l'étude soient destinés à faire des réseaux capillaires, c'est-à-dire qu'ils permettent d'irriguer l'intérieur du pays à partir du grand axe", a indiqué à Xinhua Mabousso Thiam, directeur du Centre de développement de l'entreprise (CDE), institution paritaire Union européenne (UE)-pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) basée à Dakar au Sénégal.

Le coût du projet envisagé est évalué à 281,240 millions de dollars, pour une durée de réalisation de 30 mois.

Selon M. Mabousso, il vise précisément à "augmenter les capacités d'accès à Internet (dans ces pays) et à sécuriser les solutions de rechange, de manière à ce que, si un circuit tombe en panne, il y ait automatiquement un circuit de secours".

Hasard de calendrier, la rencontre des experts en télécommunications a eu lieu dans un contexte marqué au Cameroun par l'interruption cette semaine, de la connexion Internet entre Yaoundé et Douala (la métropole économique), à cause d'une rupture, entre Yaoundé et Kribi (au Sud du pays), du câble en fibre optique du pipeline Tchad-Cameroun.

De l'avis de M. Mabousso, cet incident met en exergue les limites de l'environnement des TIC au Cameroun, avec l'existence d'un seul câble en fibre optique. Du coup, il devient évident d' " envisager qu'au lieu d'avoir un seul câble sur lequel on compte, on puisse avoir un deuxième pour permettre, comme dans les pays développés, d'avoir une solution de secours".

2009-10-17 French. News. Cn
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