Le dossier d'extradition de l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana vient d'être bouclé par le ministère de la justice de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache.
"Ce dossier sera incessamment envoyé aux autorités compétentes du pays où se trouve actuellement l'ancien président", a fait savoir Christine Razanamahasoa, ministre de la Justice de la transition, en marge d'une cérémonie marquant l'élévation de plusieurs officiers de l'administration pénitentiaire à un grade supérieur.
''Une coopération juridique entre le pays demandeur et le pays d'accueil est nécessaire en matière d'extradition. On va donc attendre la réponse de l'Afrique du Sud à la demande malgache'', a continué la ministre.
Hanitra Razafimanantsoa, avocate de Marc Ravalomanana exilé en Afrique du Sud, de son côté a fait savoir ''qu'une demande de coopération juridique envers l'Afrique du Sud serait dans le domaine de l'utopie étant donné qu'il n'a jamais existé en temps normal un accord de coopération juridique entre les deux pays''.
''De toutes les façons, l'Afrique du Sud ne reconnaît pas encore le régime de fait à Madagascar, lequel est à l'origine de la demande d'extradition'', a rajouté l'avocate.
En décembre 2008, une crise politique a éclaté à Madagascar et le 7 février 2009, les partisans de l'opposition du régime de Ravalomanana tentaient d'envahir le palais présidentiel pour y installer leur Premier ministre Monja Roindefo, nommé par Andry Rajoelina, maire d'Antananarivo de l'époque et principal opposant de Ravalomanana.
Des tirs ont retenti de partout, tuant une quarantaine de personnes, dont un journaliste. De ce fait, le camp de Rajoelina accuse Ravalomanana d'avoir donné l'ordre aux gardes présidentielles de tirer sur les manifestants et un mandat d'arrêt daté du 21 août 2009 et un mandat d'arrêt international le 6 avril 2010 ont été sortis à son encontre.
De l'autre côté, le camp Ravalomanana nie complètement et refuse d'être responsable de cette tuerie car le palais présidentiel est classé zone rouge et que les manifestants ne devraient pas forcer l'entrée au palais.
La justice malgache a tranché, par la suite, l'extradition de Ravalomanana et insiste pour le faire appliquer là où Marc Ravalomanana vit actuellement.
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