L'opération d'encasernement et de démobilisation des ex-combattants rebelles a effectivement débuté mardi avec le regroupement de 500 éléments sur 1200 prévus au Groupement d'instruction de Korhogo (700 km au nord d'Abidjan).

"La journée d'aujourd'hui marque le début de toutes les opérations nécessaires pour que le désarmement soit une réalité", a déclaré le ministre ivoirien de la Défense, Michel Amani N'guessan, qui présidait la cérémonie en compagnie des chefs d'état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS, ex-loyalistes) et des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, ex-rébellion), les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko.

Selon M. Amani N'guessan, cette cérémonie marque "la volonté des Ivoiriens d'aller à la paix, d'en finir définitivement avec la guerre".

Sur environ 4 300 candidats à l'armée nouvelle recensés de janvier à avril 2010, 2 258 éléments ont étés déclarés aptes dont 1 200 devraient être encasernés à Korhogo.

Le général Bakayoko a insisté sur les difficultés financières qui ont fait que seulement 500 éléments sur un total de 1 200 ont été encasernés.

"Le succès de cette opération qui va d'ailleurs conditionné celui des autres nécessite le respect scrupuleux du financement du volet militaire" de l'accord politique de Ouagadougou signé en mars 2007 entre les ex-parties belligérantes ivoiriennes, a-t-il prévenu.

Le général Bakayoko a appelé la communauté internationale à "soutenir d'avantage la Côte d'Ivoire eu égard au volume du travail à réaliser".

"La guerre coûte cher mais la paix n'a pas de prix", a-t-il dit à l'endroit du gouvernement ivoirien qu'il invite à considérer le désarmement comme faisant partie de ses priorités.

Selon l'accord politique de Ouagadougou, la démobilisation des ex combattants doit se faire deux mois avant les élections et le désarmement un mois après les élections.

Les élections, censées mettre fin à la crise militaro-politique ouverte en septembre 2002 ont été sans cesse reportées depuis 2005.

french.news.cn/afrique