Le Kenya n'a pas coopéré avec le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour l'arrestation de Félicien Kabuga, qui est accusé d'avoir financer le génocide de 1994 au Rwanda, a affirmé vendredi le procureur du tribunal.
"J'ai le regret d'annoncer (. . . ) qu'il n'y a pas eu de progrès en matière de coopération avec le Kenya sur le cas de Félicien Kabuga", a dit le procureur, Hassan Jallow, dans un compte-rendu au Conseil de sécurité de l'ONU sur les activités depuis six mois du TPIR basé à Arusha (Tanzanie).
"Malgré l'existence de nombreux indices de l'entrée de Kabuga, de sa résidence, de ses activités et de ses apparitions dans ce pays, le Kenya ne l'a pas arrêté et n'a pas non plus fourni d'informations demandées par le procureur pour aider au repérage et à l'arrestation de ce fugitif," a-t-il ajouté.
A la demande de M. Jallow, le président du TPIR, Dennis Byron, a formellement informé du manque de coopération du Kenya le président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur du Mexique Claude Heller.
Kabuga est le plus recherché des 11 suspects de génocide poursuivis par le TPIR et toujours en fuite. Les Etats-Unis ont mis à prix sa capture pour cinq millions de dollars.
Ce riche homme d'affaires est en fuite depuis des années après avoir été inculpé par le TPIR pour son rôle dans le génocide au Rwanda, qui a fait quelque 800. 000 morts.
Le Kenya, où Kabuga aurait bénéficié de la protection de hauts responsables du précédent gouvernement, nie qu'il se trouve sur son territoire et s'est engagé à l'arrêter s'il y était découvert.
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