Située à 310 km au sud de Rabat, la ville marocaine de Marrakech abrite jeudi et vendredi les travaux du premier forum africain de la Finance initié sous le signe "des nouvelles tendances de l'Asset Management". Quelque 200 opérateurs économiques, représentant plus de 25 pays du continent noir, d'Amérique, d'Europe, d'Asie et du Moyen Orient, y participent. Les participants sont des investisseurs institutionnels et des gestionnaires d'actifs dans les secteurs des banques, des compagnies d'assurance, des caisses d'épargne et de retraite. A travers cette conférence, les participants visent à créer un débat et des échanges d'expériences sur les pratiques en matière d'allocation d'actifs, de gestion de risques et d'intégration des contraintes réglementaires, tout en maintenant les exigences de rentabilité.
Selon les organisateurs, cette manifestation se propose de sensibiliser les différents intervenants sur les marchés de capitaux, à travers des échanges entre experts de tous bords afin de donner aux différentes activités financières la place qui leur revient dans le développement de la région et de créer un débat autour des développements récents et des tendances futures de la gestion des titres et instruments financiers, dérivés ou non, des instruments de levée de fonds et de financement.
Tous les intervenants sont unanimes à souligner que le continent africain demeure aujourd'hui l'une des zones où le potentiel de croissance est plus important. En effet, outre les considérations de proximité géographique et culturelle existant entre le Maroc et plusieurs pays africains, les opportunités économiques que recèlent les économies de ces pays et les gains mutuels découlant d'une coopération bilatérale accrue sur des questions aussi cruciales que l'immigration, le commerce et l' investissement, remettent à l'ordre du jour la nécessité de relancer le débat sur le positionnement économique du Maroc sur le continent africain.
En effet, du fait d'un contexte international marqué par l' intensification de la concurrence sur les marchés du Nord, le marché africain pourrait constituer une niche stratégique pour les entreprises nationales, compte tenu de sa taille potentielle, appelée à gagner en importance avec les efforts déployés par la communauté internationale en faveur du développement du continent africain.
Par ailleurs, par le biais de la mise sur pied de projets socio- économiques (pluies artificielles, campagnes de vaccination, envoi d'experts nationaux en hydraulique et en agronomie) et la contribution au financement de la construction d'infrastructures ( ligne maritime Casablanca-Nouakchott-Dakar, autoroute Nouadhibou- Nouakchott, modernisation des compagnies aériennes), le Maroc traduit concrètement son attachement à la paix et au développement en Afrique de l'Ouest.
Dans ce cadre, il n'a eu de cesse de réaffirmer son engagement permanent en faveur de l'action africaine commune, particulièrement en cette période où prévalent les groupements régionaux et les partenariats stratégiques partout dans le monde. Il faut noter que le Maroc est omniprésent dans le continent puisqu'il participe régulièrement aux travaux du forum d'échanges et de partenariat d'affaires entre le Maroc et les pays de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Cette structure continentale, créée en 1994, regroupe huit pays: Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Ces pays ont comme monnaie commune le Franc CFA et représentent un marché de plus de 70 millions d'habitants.
Conscient également de l'apport important de la coopération Sud- Sud à la poursuite du développement des pays africains les moins avancés, en particulier grâce au partage de l'expérience et du savoir-faire, le Royaume a fait de ce nouveau concept son fer de lance, dans la mesure où cette approche novatrice contribuera à améliorer l'efficience et l'efficacité de l'assistance apportée, tout en favorisant l'appropriation et l'établissement des partenariats.
L'action du Maroc pour les pays africains les moins avancés a consisté à annuler la dette bilatérale que ces pays avaient contractée auprès du Royaume et à supprimer les obstacles tarifaires pour un accès hors barrières douanières des produits d' exportation de ces pays.
source:
http://french.news.cn/