Le premier tour de l'élection pré sidentielle en Guinée s'est terminé à 18H00 (locales et GMT) alors que la fermeture de certains bureaux de vote auraient été reportée à cause du retard de leur ouverture dans la matinée.
Le scrutin s'est déroulé dimanche dans le calme et la sérénité malgré une forte affluence des électeurs. Les électeurs sont resté s disciplinés et aucun incident majeur n'a été constaté malgré quelques échauffourées, sans grandes conséquences, relevées à la Cité ministérielle à Donka, dans le bureau de vote 028, entre des délégués et des électeurs mais très vite les forces de sécurité, présentes sans armes, ont rétabli l'ordre.
De nombreux électeurs ont pris d'assaut très tôt le matin les bureaux de vote et de longues files d'attente étaient perceptibles jusqu'en début d'après-midi, a constaté un journaliste de l'agence Xinhua sur place à Conakry.
Initialement prévues pour 7H00, les opérations de vote ont dé marré avec du retard dans bon nombre de bureaux de vote en raison, notamment de l'absence de registres ou de représentants de quelques candidats dans les bureaux de vote.
De longues files d'attentes et des retards qui n'ont toutefois pas entamé l'enthousiasme et la patience des électeurs, comme le t émoigne Kadiatou Bah, interrogée au bureau de vote 193 de la commune de Ratoma.
"Je suis là depuis 04H00 du matin. C'est vers 9H00 que j'ai pu voter, mais je suis toute heureuse", affirme-t-elle avec l'espoir que cette élection va "changer les choses" en Guinée.
A la mi-journée, le président guinéen par intérim, le général S ékouba Konaté, a accompli son devoir civique dans un bureau de vote au Palais présidentiel Sékou Touréya.
Il a été suivi par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Ben Sékou Sylla, et des membres du gouvernement guinéen.
Le général Sékouba Konaté qui s'est dit animé par "un sentiment de fierté et d'espoir" a réitéré son appel aux Guinéens de "toujours oeuvrer pour la préservation de l'unité, la paix et la tolérance dans le pays", tout en souhaitant "que le meilleur gagne".
Au total, 8.427 bureaux de vote ont été installés dans 38 sous- préfectures pour permettre aux 4,2 millions d'électeurs de choisir leur président de la République.
Plus de 3.000 observateurs nationaux et internationaux sont pré sents en Guinée pour suivre le scrutin présenté comme la première élection démocratique dans le pays.
Le général Yakubu Gowon, ancien chef de l'Etat nigérian (1966- 1975), qui conduit une délégation du Center Carter pour superviser l'élection guinéenne, a exprimé à la presse sa satisfaction vis-à- vis des opérations de vote.
"Tout se passe bien ici. Si cette élection réussit, ce sera une bonne chose pour la Guinée et pour l'Afrique", a-t-il déclaré.
La Cour suprême a validé les dossiers de 24 candidats dont une femme. Parmi les postulants qui font figurent de favoris, se dé gagent quatre anciens Premiers ministres, Cellou Dalein Diallo, François Loucény Fall, Lansana Kouyaté et Sidya Touré, qui sont aux prises avec l'opposant Alpha Condé, trois fois candidat malheureux à l'élection présidentielle.
Selon des sources médiatiques, les résultats pourraient être proclamés mercredi.
Dans le cas où aucun candidat n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour sera organisé le 16 juillet et opposera les deux candidats arrivés en tête.
L'élection de dimanche est censée mettre fin à la transition politique ouverte en janvier, à la suite de la tentative d'assassinat du capitaine Moussa Dadis Camara, en convalescence depuis lors à Ouagadougou.
Les militaires ont pris pris le pouvoir le 23 décembre 2008 et mis en place le Conseil national pour la démocratie et le dé veloppement (CNDD), à la mort du général Lansana Conté, qui était resté au pouvoir depuis 1984.
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