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Madagascar: le référendum reporté sine die

L'absence de projet de Constitution qui aurait dû être remis à la CENI jusqu'au 28 juin (hier) ne permet pas de maintenir la date du référendum pour le 12 août.

La feuille de route annoncée par le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, afin de sortir le pays de la crise risque de tomber en désuétude. Les pratiques procédurales édictées par le code électoral ne permettraient pas sa mise en application. À ce rythme, la période transitoire qui devrait se terminer avant le 31 décembre va, sans doute, se prolonger.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Hery Rakotomanana, n'a pas tardé de prendre acte devant la situation. «Nous déclarons officiellement le report de la date du référendum, fixée auparavant pour le 12 août», a-t-il déclaré avec fermeté, hier.

Mais en réalité, ce n'était qu'une simple constatation de l'expiration de la date butoir de dépôt du projet de Constitution. Ce qui devait se faire auprès de la Commission, si on veut maintenir l'organisation du référendum constitutionnel pour le 12 août. La CENI a attendu l'arrivée de ce texte à présenter au référendum jusqu'au 28 juin, avant de se manifester. «Selon le code électoral, il faut consacrer 45 jours aux propagandes référendaires. Ce délai ne serait pas respecté si l'on maintient la date du 12 août», a expliqué le bâtonnier de l'Ordre des avocats.

Place aux préparatifs

Hery Rakotomanana a, cependant, essayé de voir les faits positivement. Il a avancé que le report du référendum constitutionnel convient à la CENI, celle qui se charge de l'organisation. «Nous disposons actuellement de temps plus large pour préparer le référendum», a-t-il soutenu.

De son côté, la vice-présidente de la CENI, Marie Gisèle Ramampy, a annoncé hier au siège à Alarobia, la poursuite de la mise en place des démembrements de la Commission dans les différentes circonscriptions. Il en est de même de l'établissement des listes électorales.

Même réaction pour le président du Conseil consultatif constitutionnel (CCC), Florent Rakotoarisoa, qui a annoncé la continuité du travail. D'après lui, son équipe a 230 documents contenant des propositions de dispositions constitutionnelles à examiner. «Les dates des rencontres préliminaires et de la conférence nationale ne sont pas encore connues. Alors que les participants à ces rendez-vous auront aussi leur mot à dire sur la Constitution», a-t-il soulevé.

Florent Rakotoarisoa avait promis aux Raiamandreny mijoro et à la Coalition des organisations de la société civile, le 18 juin, que le CCC ne remettra aucune proposition de Constitution àla CENI tant que le dialogue national n'est pas effectué.

source: fr.allafrica.com
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